Volltext: La station physiologique de Paris (11 (2))

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LA NATURE. 
produire les images des pieds et rendraient celles-ci 
confuses. 
Cette piste est surélevée de 20 centimètres environ 
au-dessus du terrain en¬ 
vironnant, et tout le long 
de ce relief règne une 
planche sur laquelle sont 
peintes des divisions al¬ 
ternativement blanches 
et noires, ayant chacune 
une longueur de lm,50. 
Cette règle divisée se 
peint dans les photogra¬ 
phies et sert à mesurer 
les longueurs parcourues 
entre deux images suc¬ 
cessives, à apprécier la 
taille du sujet, l’ampli¬ 
tude de ses réactions, 
l'étendue des déplace¬ 
ments de chaque partie 
de son corps. 
Pour connaître la vi¬ 
tesse des mouvements il 
faut mesurer les temps 
employés à parcourir les 
différents chemins. Or si 
le rouage qui fait tourner 
le disque avait toujours 
la même vitesse, si le 
nombre des fenêtres était 
le même pour toutes Tés’ 
expériences on n’aurait 
qu’à déterminer une fois 
pour toutes l’intervalle de 
temps qui s’écoule entre 
deux images et l’on aurait 
du premier coup 
l’expression de la 
vitesse. En effet 
si les éclaire- 
ments successifs 
sont séparés par 
1/10 de seconde 
et si l’intervalle 
des images, me¬ 
suré d’après l’é¬ 
chelle des lon¬ 
gueurs, est de 
0in,50, il est clair 
que dans une se¬ 
conde, 5 mètres 
ont été parcou¬ 
rus. Mais la vi¬ 
tesse du disque 
varie suivant la 
nature des expériences, il faut donc la contrôler. On 
pourrait obtenir ce contrôle au moyen d’un chrono- 
graphe inscripteur indiquant l’intervalle de temps qui 
s’écoule entre les différents tours du disque pendant 
Fig. 1. — Écran noir devant lequel passe un homme vêtu de blanc 
dont on photographie les attitudes successives. — Mire pour 
estimer les espaces parcourus. — Chronographe pour mesurer 
les temps employés à les parcourir. 
Fig. 2. 
la durée de l’expérience ; mais cette méthode donne¬ 
rait deux sortes d'in lications indépendantes : celle 
des espaces sur la plaque photographique, celle des 
temps sur un cylindre 
tournant. Il nous a sem¬ 
blé préférable de recueil¬ 
lir sur la plaque elle- 
même l’indication du 
temps qui s’écoule entre 
les images successives. 
Ce résultat fut obtenu de 
la manière suivante. 
11 suffit, pour connaître 
la fréquence des rotations 
du disque, de photogra¬ 
phier su'ccèssivenîent la 
position d’un corps animé 
d’une vitesse unjforme et 
connue. La figure 1, 
montre, au-dessus de la 
tète du marcheur, l’ap¬ 
pareil qui sert à cet usage 
et que nous appellerons 
chronographe photogra¬ 
phique. C’est un cadran 
de velours noir sur lequel 
des clous brillants, dispo¬ 
sés en couronne, par¬ 
tagent la circonférence 
en un certain nombre de 
parties égales. Une ai¬ 
guille brillante tourne 
continuellement au-de¬ 
vant de ce cadran, avec 
une vitesse d’un tour par 
seconde. 
IKest clair que si le 
' disque de Tap pa¬ 
reil photogra¬ 
phique ne faisait 
qu’un tour par 
seconde, on 
n’aurait qu’une 
image de l’ai¬ 
guille sur le ca¬ 
dran. Si le disque 
fait 6 tours par 
seconde, on aura 
6 images, etc. 
Quand la vitesse 
du disque est 
uniforme, les 
images sont éga¬ 
lement espacées 
sur le cadran. 
Les divisions de 
celui-ci permettent d’estimer aisément la fraction de 
seconde correspondant à l’intervalle des images. 
L’emploi de cette méthode se comprendra mieux 
si l’on considère une de ses applications. La figure 2 
Sauteur franchissant un obstacle. Reproduction par l’héliogravure 
d’une photographie instantanée de l’auteur.
	        
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