214
MABEV.
à peine interrompue par les phases d’afllux, parce que
celles-ci s’accomplissent dans des conditions de très faibles
différences de niveau; plus tard, à mesure que la charge
du réservoir R prend de la valeur, les afflux ont plus d’impor¬
tance.
En somme, les ascensions du niveau ne se font jamais
comme si la charge du réservoir agissait tout entière, car
la pénétration du liquide est toujours en partie compensée par
l’écoulement qui se fait dans le même temps. Cette compensa¬
tion est parfaite quand le régime régulier est atteint.
L’inverse se produirait si, procédant d’une manière con¬
traire, on rendait les écoulements intermittents, pendant que
les afflux seraient continus. C’est ce qui a été réalisé dans des
expériences faites, l’une à partir de la vacuité et l’autre à
partir de la plénitude du cylindre. Les courbes obtenues
portent la suscription écoulements intermittents. Il est inutile
de décrire plus longuement leur signification, d’autant plus
qu’elles s’écartent des types que nous fournit l’étude de la
circulation du sang. Nous ne les avons données que pour
rendre plus intelligible la maniéré dont sont produites les
variations du niveau, ou de la pression,' quand les afflux sont
intermittents.
Chacune de ces courbes onduleuses pourrait être con¬
struite a priori, étant données, la courbe de l’afflux avec
l’écoulement A E, et celle de l’écoulement seul E, ainsi que
le rythme des intermittences.
En effet, prenons le cas où, le réservoir étant vide, nous
ouvrons en permanence le tube d’écoulement, tandis que nous
ouvrons et fermons tour à tour, de seconde en seconde, le
tube d’afflux. Traçons sur le papier des divisions équidistantes
qui, portées sur l’axe des x, correspondent à des intervalles
d’une seconde. Il est clair que si nous ouvrons à l’instant o, le
tube d’écoulement, le niveau s’élevant sous l’influence
combinée de l’afflux et de l’écoulement suivra la direction
déjà connue d’après la courbe A E (ascendante) et que la
1" partie de la l10 oscillation sera parallèle et superposable
à la portion de la courbe A E qui correspond à la lre seconde.
A partir de l’extrémité supérieure de cet élément de la
courbe,l’écoulement s’exercera seul pendant une seconde; le