RECHERCHES SUR LA TENSION ARTÉRIELLE. 21 ï
redescend d’une manière deplusen plus sensible jusqu’à ce que
les deux phases de la saccade, celle d’ascension et celle de
descente soient devenues égales. Le régime régulier du
mouvement du liquide est alors obtenu. Vers la fin de la figure,
on supprime entièrement l’afflux et l’on voit s’inscrire la
courbe d’écoulement seul avec la forme que nous lui connais¬
sons depuis l’expérience II.
Répétons la même expérience en partant du moment où
le cylindre est rempli d’eau ; nous obtiendrons la courbe des¬
cendante: afflux intermittent. Cette courbe, analogue à la précé¬
dente, mais inverse, ira rejoindre la première, quand le
régime régulier du phénomène sera établi. Cessons de
comprimer le tube d’afflux et nous verrons se produire, vers
la fin de la figure, la courbe d’afflux et d’écoulement continus,
s’exerçant simultanément comme nous l’avons déjà vu dans
la ligne A E (ascendante).
L’étude de ces courbes ou l’afflux est intermittent, présente
un grand intérêt, puis qu’elles nous conduit directement
à l’interprétation de ce qui se passe dans la circulation du
sang, lorsqu’après une perturbation passagère, le régime de
la pression tend à reprendre sa régularité.
- Une première remarque frappe le lecteur en présence de la
figure49, c’est que les courbes ascendantes et descendantes de
Y afflux intermittent atteignent leur régime régulier à un
niveau inférieur à celui où ce régime se produit, quand l’afflux
et l’écoulement sont tous deux continus. Cela s’explique
aisément par ce fait, qu’il y a toujours prédominance des
influences de l’écoulement qui dure toujours, sur celles de
l’afflux qui est intermittent.
Nous voyons aussi que les deux courbes, par une conséquence
nécessaire de cette inégalité des deux influences antagonistes,
expriment un changement inégalement brusque du niveau gé¬
néral du liquide. La courbe ascendante s’élève avec
lenteur ; la courbe descendante tombe très vite. En effet,
la force qui tend à faire baisser le niveau est toujours,
en vertu de sa durée, dans des conditions plus favo¬
rables que la force qui tend à l’élever. Si l’on regarde ce
qui se passe à l’origine de la courbe afflux intermittent
descendante, on voit que la chute de cette courbe est d’abord