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MAREY.
niveau du liquide varie dans le cylindre, puisque celui-ci
perd exactement par l’écoulement autant de liquide qu’il
en reçoit par l’afflux.
Si nous répétons la même expérience à partir du moment
où le cylindre est plein, nous avons la courbe E A (des¬
cendante) qui exprime que l’écoulement l’emporte d’abord sur
l’afflux, puisque les conditions initiales du niveau lui sont
très favorables, tandis qu’elles s’opposent àl’arrivée du liquide
du réservoir R. Mais, peu à peu, les deux influences s’éga¬
lisent et le régime régulier des courants se produit ; la courbe
atteint alors le niveau qu’elle occupait dans l’expérience
précédente (1).
IV. Variations du niveau dans un cylindre, lorsque des afflux
intermittents se combinent à un écoulement continu. — Ici
nous nous rapprochons des conditions de la circulation
du sang, car l’intermittence des afflux du sang envoyé par le
cœur va être imitée. Pour cela, ouvrons et fermons alternati¬
vement le robinet du tube d’afflux, tandis que l’écoulement
s’effectue d’une manière continue. Nous aurons ainsi des
ondées intermittentes comme celles que le cœur envoie, et
un écoulement continu comme celui qui sè fait à travers les
vaisseaux capillaires (2).
Si l’expérience se fait à partir du moment où le vase était
vide, nous obtiendrons la courbe ascendante qui, dans la fi¬
gure 49 porte la suscription afflux intermittent. Dans cette
courbe, on voit que le niveau du liquide s’élève d’abord beau¬
coup dans les premiers afflux, puis de moins en moins vite.
En outre, pendant les périodes de compression du tube, le ni¬
veau éprouve d’abord un simple arrêt dans son élévation, puis
(1) Ce niveau n’est pas rigoureusement atteint dans la figure 49, cela lient,
d’une part à ce qu’il faut un temps très long pour que cet équilibre entre
l’afflux et l’écoulement s’établisse, etd’autre part à ce que, dans mon appareil,
certaines influences do capillarité empêchaient la parfaite obéissance du
flotteur aux variations du niveau du liquide.
(2) Un assez bon moyen de régler l'intermittence dos afflux, c’est de laisser
ouvert le robinet d’afflux et de pincer entre ses doigts le tube d’une manière
intermittente. On régularise le rythme des compressions et relâchement du
tube en se réglant sur le bruit d’un métronome. J’ai plus récemment employé
un appareil électro-magnétique pour obtenir ces intermittences avec une pré¬
cision absolue,; la précision qu’on obtient avec la main est suffisante pour une
expérience de ce genre. ‘ .