RECHERCHES SUR LA TENSION ARTÉRIELLE. 203
santé. Mais, si l’on cherche à se rendre compte des causes
qui diminuent graduellement l’amplitude des phases d’élé¬
vation de la tension, on éprouve quelque embarras. En
effet, différentes influences peuvent concourir à produire ce
résultat :
1° La pénétration du sang à l’intérieur des artères, étant
gênée par la résistance de plus en plus grande que lui oppose
la tension artérielle, il se peut que le cœur envoie dans les
artères des ondées dé plus en plus petites;
2° Comme ' l’écoulement qui se fait par les capillaires est
d’autant plus grand que la tension est plus forte, cet écoule¬
ment (qui se produit même pendant la phase systolique du
cœur) soustraiera une quantité de sang de plus en plus grande,
au moment où pénétrera l'ondée ventriculaire, ce qui atté¬
nuera de plus en plus les effets de la pénétration de cette
ondée.
En présence de ces hésitations, il y a
lieu de chercher par quelques exemples
plus simples, comment se combinent les
deux forces antagonistes dont l’une fait
pénétrer le sang dans les artères et l’autre
l’en fait sortir.
Supposons qu’un vase cylindrique V
(fîg. 47) s’emplisse de liquide par un
robinet r coulant à l’air libre sous la
charge d’un réservoir à pression cons¬
tante R, et que d’autre part un orifice
d’écoulement e, de même calibre que r,
le vide par la partie inférieure.
Il est clair que, si le vase est vide,
l’afflux l’emportera d’abord sur l’écoule¬
ment, car l’afflux se fera sous la charge
du réservoir élevé, tandis que l’écoule¬
ment aura lieu sans chabge, le niveau
s’élèvera donc dans le cylindre. Mais, par
cette élévation même, l’écoulement pren- Fi?- K~l- ~~ Formatlon d’"n
, y 1 , régime régulier dans le
dm de I importance, de sorte que maigre mouvement du liquide
la constance de l’afflux, le niveau s’élèvera dans un vase £0urais à
. . .un affluent et un écoule
de moins en moins. L est donc 1 accrois- ment combinés.