MAREY.
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qu’il entre du sang dans l’aorte et dansle système artériel, il
en sort par les capillaires ; on peut en conclure que l’accroisse¬
ment de la tension artérielle produit par chaque effort systo¬
lique est atténué, jusqu’à un certain point, par 1 écoulement
qui a lieu pendant la durée de la systole.
Chacune des variations de la pression artérielle qui
constitue le phénomène du pouls se composera donc de deux
phases : une phase d’élévation de la pression, dans laquelle in¬
terviendront à la fois deux influences contraires, un afflux et un
écoulement ; une phase d’abaissement de la pression, pendant
laquelle l’écoulement agira- seul. Or, pour que le régime
régulier de la variation de pression s’observe, il faut que la
force élastique des artères soit telle que ces deux phases
représentent des valeurs égales, et se traduisent graphique¬
ment par une oscillation dont les deux branches, aient là
même longueur. Cela ne peut évidemment être obtenu
qu’avec une certaine valeur de la tension artérielle ; mais
cette valeur tend à s’établir d’elle-mème. Aussi voyons-
nous, chaque fois qu’une perturbation quelconque a élevé ou
abaissé la pression artérielle, qu’un régime régulier nouveau
s’établit.
Fig. 44. — Compression de l’aorte à l’instant C; élévation de« en b du niveau auquel se
produit le nouveau régime régulier des variations de la pression dans là carotide.
(Chat).
La figure 44 montre comment, à la suite d’une compression
de l’aorte au niveau de la bifurcation des iliaques, à l’instant
C, la pression qui occupait le niveau a s’élève en b, par
suite des résistances plus grandes que le sang éprouve
à s’écouler après qu’une de ses larges voies d’écoulement a
été oblitérée. Ce passage de a à b, c’est-à-dire d’un régime
régulier à faible tension, à un régime régulier à forte ten-