VARIATIONS DE LA FORCE ET DU TRAVAIL DU COEUR,. 171
dans les artères. Le produit du débit par la hauteur de sou¬
lèvement exprime le travail. Pour mesurer le volume de sang
versé un en temps donné, on peut se servir d’une éprouvette
graduée, ou bien on inscrit les changements de niveau du
sang dans un vase cylindrique qui le reçoit. Veut-on savoir
le débit du cœur à chaque systole, on divise le débit total par
le nombre des systoles.
Voici les résultats d’une série d’expériences faites sur le
débit du cœur pendant des temps égaux et sous charges crois¬
santes. Le débit a été mesuré, dans tous les cas, pendant
une minute. La mesure du travail aurait pour unité 1 gramme
élevé à 1 centimètre de hauteur.
DÉBIT
en
CENTIMETRES CUBES.
CHARGE
en
HAUTEUR DE SANG.
PRODUIT
des
FACTEURS OU TRAVAIL.
! io
0
0
8
0,05c.m.
40
7
0,10
70
5 1/4
0,15
79
4
0,20
80
I 1 1/2
0,25
40
1/4
0,80
7
; o
0,35
0
On voit dans le tableau ci-dessus que le travail, nul d’a¬
bord, quand la pression artérielle est zéro, s’accroît graduel¬
lement à mesure que cette pression augmente, et qu’après
avoir atteint son maximum 80, il décroît de nouveau. Sous
des charges trop fortes, le cœur ne peut plus se vider, son
débit est insignifiant: à 0m30 de pression, il n’est que 1/4 de
centimètre cube par minute. Gela montre que cette charge
est voisine du maximum d’effort que le cœur puisse déve¬
lopper.
La figure 38 traduit graphiquement les résultats du tableau
précédent ; les débits du cœur y sont comptés sur l’axe des
ordonnées èt les pressions artérielles sur l’axe des abscisses.