V
NOTE SUR LES VARIATIONS DE LA FORGE
ET DU TRAVAIL DU CŒUR
Par E.-J. MAREY.
Les auteurs qui ont cherché à évaluer la force du cœur l’ont
déduite de la pression artérielle et, prenant au manomètre la
mesure de cette pression dans une carotide, ont multiplié la
valeur observée par la surface intérieure des ventricules du
cœur.
Une première difficulté se présente dans cette évaluation.
Comment estimer cette surface intérieure du cœur? Consi¬
dérera-t-on cet organe dans un état moyen de plénitude entre
sa distension extrême et son resserrement maximum? Et
même, en prenant le cœur à cet état de réplétion moyenne,
comment mesurera-t-on cette surface ?
Dans l’impossibilité de déterminer la véritable surface inté¬
rieure des ventricules à travers les anfractuosités sans nombre
qu’elle présente, les colonnes et trabécules charnues qui la
cloisonnent, le moyen qui semble devoir donner l’approxima¬
tion la plus exacte serait d’évaluer la capacité intérieure du
cœur et de rapporter le volume du sang contenu dans cet or¬
gane, à la forme d'une sphère dont la surface extérieure expri¬
merait la surface intérieure des ventricules (1).
(1) Il y aurait encore là une légère cause d’erreur. En effet, la pression du