DECHARGE ELECTRIQUE DE LA TORPILLE.
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ments successifs d’un muscle ; mais la démonstration de ce
fait a été fournie plus nettement encore au moyen de l’êlec-
tromètre de Lippmann.
L’électromètre capillaire de Lippmann accuse, par le dé¬
placement d’une colonne de mercure, les plus faibles diffé¬
rences de tension électrique ; aussi ne faut-il pas appliquer à
cet appareil la totalité de la décharge d’une Torpille ; on
doit le placer sur un circuit dérivé qui ne lui envoie que des
effets très-atténués de la décharge. Dans ces conditions, la co¬
lonne de l’instrument se meut dans une direction qui exprime
le sens des courants de la Torpille ; de plus, les mouvements
saccadés de l’électromètre montrent que ces courants successifs
s'ajoutent partiellement les uns aux autres, de manière à aug¬
menter l’intensité de la décharge. Tout porte à croire que les
mouvements de l’électromètre, inscrits par la photographie,
fourniront un nouveau moyen d’enregistrer les variations d'in¬
tensité des phénomènes électriques.
Les trois genres d’expériences que nous venons d’énumé¬
rer donnent de nombreux renseignements sur les carac¬
tères physiologiques et physiques des décharges de la Tor¬
pille, ainsi qu’on le verra dans le cours de ce travail.