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MARKY.
cousse musculaire. Quand on envoie au muscle de Grenouille
la décharge volontaire d’une Torpille, le muscle donne un mou¬
vement plus prolongé, analogue parfois au tétanos que produit
la succession rapide de courants d’induction; mais ce fait
n’établissait qu’une probabilité en faveur de la nature com¬
plexe de la décharge de Torpilles : un autre instrument devait
fournir la preuve de cette complexité.
Le signal électrique de M. Deprez obéit à une série de cou¬
rants de très-courtes durées, de sorte qu’on peut inscrire, au
moyen de cet instrument, jusqu’à 6 ou 800 signaux dans une
seconde, chacun de ces signaux correspondant à une clôture
suivie d’une rupture de courant.
FliROT
Fig1. 1. — Une Torpille est saisie entre les mors d’une pince qui recueille les décharges
électriques et les envoie à un signal de Deprez qui les inscrit sur un cylindre; en
même temps les décharges traversent la bobine inductrice D. Un autre signal, placé
sur le circuit de la bobine induite C, inscrit les courants induits par la décharge.
Traversé par la décharge d’une Torpille, le signal de M. De- '
prez m’a fourni des tracés à vibrations multiples, indiquant
l’existence de courants successifs dans cette décharge, et
prouvant par conséquent la complexité de ce phénomène,
complexité comparable à celle de la contraction muscu¬
laire. D’autre part, certaines expériences faites au moyen
du signal électro-magnétique montrent que les courants
successifs qui forment la décharge ont des phases d’aug¬
mentation rapide et de décroissance lente analogues à celles
delà secousse musculaire, et que ces courants successifs
s’ajoutent les uns aux autres, à la façon des raccourcisse-