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MAREY.
de la décharge ou de l’accès tétanique, entre deux maxima
dont l’un se produit au début et l’autre à la fin. Les figures
34 et 35 rendent très-bien compte de cette analogie.
Figr. 34. — Tétanos strychnique de la Grenouille.
Dans la figure 34 se voit un tétanos strychnique des muscles
d’une Grenouille ; l’animal empoisonné fournit, au moindre
co'ntact,une longue convulsion qui commence d’abord par des
secousses énergiques, puis le tracé s’abaisse, touche presque
à la ligne du zéro, puis remonte un instant pour retomber en¬
core. Dans la figure 35 la décharge strychnique est coupée
par un temps d’arrêt tout à fait comparable à celui qui se
produit dans le tétànos musculaire. La théorie de cette sus¬
pension du tétanos et de la décharge est encore à trouver,
mais il y a lieu de penser qu’une même condition intervient
dans les deux cas.
^ L’action de la vératrine sur le muscle consiste en un redou¬
blement de la courbe des secousses ; la nouvelle ascension
de la courbe qui s’observe alors est très-prolongée et ressem¬
ble parfois par sa durée à un tétanos, mais elle a sa cause
exclusivement dans le muscle, car elle persiste après qu’on a
coupé les nerfs. Un pareil redoublement du flux s’observe-t-il ?
Je serais porté à répondre par l’affirmative d’après certains
tracés que m’ont^ fournis des Torpilles empoisonnées par la