DÉCHARGE ÉLECTRIQUE DE LA TORPILLE.
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de fermer, pendant un temps très-court et à des instants variés
le circuit que le flux de la Torpille devait traverser pour arriver
à la patte de la Grenouille signal. Enfin, pour éviter la confu¬
sion des courbes qui s’incrivaient dans les différentes explo¬
rations successives, j'ai eu soin de déplacer à chaque fois la
pointe écrivante, afin que les courbes fussent échelonnées de
haut en bas.
La figure 4 montre que la première apparition du flux de
la Torpille a eu lieu à l’instant \ ; que dans une teérie -d’explo¬
rations successives, se faisant de plus en plus tard après l’ex¬
citation du nerf, on a trouvé le flux de la Torpille aux instants
2,3,4,5 et 6, mais qu’à l’exploration n° 7 la Grenouille n’a
pas donné de signal : le flux était donc fini. Enfin, en rap¬
prochant graduellement le moment de l’exploration de celui
où le nerf avait été excité, on a retrouvé le flux delà Torpille
dans les explorations 8, 9, ,10,11 et 12, mais à la 13e ex¬
ploration, trop rapprochée du moment.de l’excitation du nerf,
on a constaté que le flux électrique n’existait pas encore.
L’approximation de ces mesures dépend.nécessairement du
nombre des explorations successives ; elle est d’autant plus
délicate que ces explorations se suivent à plus court intervalle.
Or, la durée que l’exploration précédente assigne au flux élec¬
trique d’ude Torpille se rapproche beaucoup de celle d’une se¬
cousse musculaire recueillie sur certains animaux, la Gre¬
nouille par exemple. Toutefois, il n’y a pas lieu d’insister sur
ce rapprochement qui a peu d’importance, car la secousse
musculaire présente des durées extrêmement variables, non-
seulement suivant l’espèce animale qui la fournit,mais suivant
le muscle auquel on s’adresse et suivant les conditions phy¬
siques et physiologiques de cet organe.
Un intérêt beaucoup plus grand s’attacherait à la comparai¬
son des changements qtdéprôuve la durée du fluide électrique
sous les influences qui modifient celle de la secousse muscu¬
laire. Ces études pourront probablement être faites au moyen
de Télectromètre de Lippmann dont nous parlerons tout à
l’heure.