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MAREY.
patte de Grenouille. Dans les deux premières explorations
1 et 2 qui suivent l’excitation du nerf électrique, il n’y a pas
eu de signaux inscrits ; la patte de Grenouille restant immo¬
bile montre que la décharge de la Torpille ne lui arrive pas ;
c’est qu’en effet ce phénomène n’a pas encore eu le temps de
se produire. Mais à l’instant 3, la Grenouille est en-mouve¬
ment, ce qui est exprimé dans la figure par un trait vertical;
dans les instants 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 10 la Grenouille donne
des secousses qui s’expriment sur la figure par des lignes ver¬
ticales; enfin dans l’instant 11, àinsi que dans les suivants,
la Grenouille ne réagit plus ; on en conclut que le flux de la
Torpille est fini au moment de ces explorations trop tardives,
et, en définitive, on voit d’après le tracé que le flux électrique
a duré 8 centièmes de seconde, que son début retarde de
3 centièmes de seconde sur l’instant de l’excitation du nerf,
et que sa fin retarde de 10 centièmes de seconde sur le même
instant,
l'ig. i.— Mesure de la durée du flux électrique d'une Torpille au moyen d’explorations
successives*avec un muscle de Grenouille comme signal.
G est précisément ainsi que j’ai procédé pour mesurer la
durée du flux de la Torpille. Un dispositif, facile à établir,
provoquait l’excitation du nerf électrique à un instant toujours
le même de la translation du papier, en e, figure 4. Un con-
fact métallique, susceptible d’être déplacé à volonté, permettait