DECHARGE ÉLECTRIQUE DE LA TORPILLE. Il
actes, beaucoup plus brefs que ceux que l’animal exécute
volontairement, sont les analogues de la secousse des mus¬
cles ; nous les désignerons sous le nom de flux de la Torpille,
réservant le nom de décharge pour les actes commandés par
la volonté de l’animal.
Pour jnesurer la durée du flux de la Torpille, j’ai recouru
à la méthode que Guillemin a. imaginée pour déterminer
celle des courants électriques très-courts, et que Bernstein a
employée plus tard à mesurer la durée de la variation néga¬
tive des nerfs et des muscles. La méthode de Guillemin s'ap¬
plique à tous les cas où un courant peut être lancé plusieurs
fois de suite dans un circuit métallique avec des durées tou-
jours les mêmes. On explore l’état électrique du circuit pen¬
dant des instants très-courts, échelonnés successivement à
partir du moment de la clôture du courant.
L’appareil que Guillemin employait pour explorer l’état
électrique du circuit était le galvanomètre : c’est à cet instru¬
ment que Bernstein recourut- aussi ; j’ai' préféré l’emploi
d’une patte de Grenouille qui, dans les explorations succes¬
sives, donne à chaque fois qu’il y a passage d’électricité
dans le circuit un mouvement que l’on peut écrire.
La méthode graphique, par laquelle les durées sont trans¬
formées en longueurs faciles à mesurer sur le papier au
moyen du compas, se prête très-bien à l’exécution de ee
genre d’expériences dont nous allons essayer de faire bien
comprendre le principe.
Fig* 3. — Destinée à expliquer la manière dont on mesure la durée drun courant
électrique au moyen d’explorations successives.
Supposons que dans la figure 3 l’instant 0 corresponde au
moment de l’excitation électrique d’un nerf de Torpille et
que les points successifs 1,2, 3, 4,. etc., soient espacés entre
eux d’un centième de seconde et correspondent à des instants
très-courts, pendant lesquels on met l’appareil de la Torpille
en rapport avec un circuit métallique dont fait partie une