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L’ORGUE.
La maison Cavaillé-Coll eut des émules. Daublame, qui s associa ensuite avec
Callinet, construisit plus de 400 orgues en Alsace, en Savoie, dans le Jura Ducrocquet
leur succéda en 1845. En 1855 Joseph Merklin (Oberhausen, Grand-duché de Bade,
17 janvier 1819-Nancy, 10 juin 1905), avec son beau-frère F. Schütze, racheta la maison,
tout en gardant les ateliers qu’il avait ouverts à Bruxelles en 1843. En 1901 son colla¬
borateur Joseph Gustchenritter lui succéda. Celui-ci s établit ensuite à son nom avec
son fils. John Abbey eut un fils, mort à Versailles en 1930, facteur lui-même, et dont
le fils construit aujourd’hui des instruments remarquables, avec les derniers perfection¬
nements du système électrique. D’autres, aux jeux de fond excellents, sont dus a Jean-
Baptiste Stoltz et à ses fils Édouard et Eugène.
Un atelier d’harmonistes. (Maison CavaillÉ-Coll-Mutin.)
En province, il faut citer Louis Debierre, qui s’établit à Nantes en 1862, la famille
Puget, à Toulouse, père, fils et petit-fils, Didier, à Ëpinal, Jacquot, à Rambervilhers,
Rœthinger, à Strasbourg. .
Parmi les contemporains, Charles Mutin, en 1899, recueillit, fort compromise, la
succession de Cavaille-Coll. La separation des Églises et de 1 Etat ne 1 améliora point,
ce fut une des raisons pour lesquelles Charles Mutin s’intéressa, plus que n’avait fait
son prédécesseur, aux orgues de salon, tout en continuant de construire des grandes
orgues de premier plan. En 1911 on fêta le millième orgue sorti des ateliers de 1 avenue
du Maine. En 1924 Charles M^utin céda sa maison a Auguste Convers, qui la quitta
lui-même quatre ans après pour en fonder une a son nom. Line Société anonyme a pris
la suite; elle a construit un certain nombre d’orgues électriques, dont celui^ de la Salle
Pleyel est le plus important. Victor Gonzalez, établi a Chatillon (Seine), s est signale,