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s’ouvre sous l’impulsion de la tige i et laisse échapper le vent contenu
dans le soufflet l et la gravure k par l’ouverture n\ la traction de
l’abrégé sur la soupape du sommier cesse et le tuyau ne parle plus.
Tous ces mouvements se font avec une justesse et une rapidité inconcevables.
On voit dans les fi g. 56 et 5y une autre disposition du moteur
pneumatique. Cet appareil se compose comme le précédent d’un soufflet
cunéiforme / et de deux soupapes d, e, qui, au lieu de se trouver comme
dans la machine Barker derrière le soufflet, s’appliquent contre la table
et se rencontrent par leurs queues à la planche de derrière de la laie c.
Quand on abaisse la touche correspondante à la vergehe b, le levier a
qui s’y rattache ferme la soupape d et ouvre en même temps la
soupape e. Cette opération est représentée dans la fig. 57. Le vent de
laie c s’élance brusquement dans le soufflet /, qui entraîne dans son
mouvement l’abrégé et la soupape du sommier. Cette manière de con¬
struire le moteur pneumatique renferme plusieurs avantages, qui per¬
mettent d’en conseiller l’usage partout où l’on désire obtenir une grande
force de traction. On peut, comme quelques facteurs le pratiquent,
remplacer les soupapes ordinaires par des soupapes à pistons; tels les
moteurs de MM. Cavaillé et Schyven.
M. Ch. Anneessens applique cette modification à la seule soupape
•alimentaire, et joint ainsi à plus de simplicité et d économie, toutes les
garanties de solidité et de prestesse dans le mouvement. Un mot sur le
moteur de M. Cavaillé-Coll. Cet ingénieux appareil est d’une utilité spé¬
ciale pour les orgues d’un petit nombre de jeux qui n exigent pas des
leviers de grande force (1). La figure 60 est la section longitudinale et
verticale de l’appareil au 1/10 de la grandeur. La figure 5g teprésente le
plan ou la section horizontale. AB fig. 58 est une section sur laxe des
soupapes du sommier supérieur. CD est une vue de piofil du sommier
inférieur.
A'B'C'B' fig. 59, fait voir l’intérieur de deux cases du sommier.
A'Df montre l’une des cases du sommier recouverte de son petit souf¬
flet moteur. EE fig. 58, montre l’ouverture de la laie des petits som¬
miers. E'E'E' fig. 59, montre le plan de cette même laie. G est une
section du porte-vent posé contre l’extrémité des sommiers, poui con¬
duire le vent dans les diverses laies.
(1) C. M. Philbert, op. cit.