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encombrantes du mécanisme ordinaire, tels que rouleaux, vergettes,
equerres, leviers, etc., disparaissent et la transmission du mouvement
s’effectue avec une rapidité, et une précision admirables.
A part ces perfectionnements du mécanisme, cette multitude de
causes perturbatrices supprimées, l’électricié facilite admirablement l’ac¬
cord et le nettoyage de l’orgue. Et comme lé remarque à bon droit la
Musica Sacra de Milan : « Ce système fait présager une révolution com¬
plète, dans la facture des grandes orgues et ouvre des horizons nouveaux,
à l’art musical religieux ».
A l’aide de l’électricité tous les inconvénients de lieux et de dis¬
tances disparaissent, et les combinaisons et dispositions des parties d’un
même instrument, peuvent satisfaire les exigences les plus capricieuses.
La console avec toutes ses dépendances peut se placer à n’importe quelle
distance du corps de l’instrument ; on peut même avoir plusieurs con¬
soles pour un seul orgue ou une seule console pour plusieurs orgues ;
on peut diviser l’instrument en autant de parties avec autant de façades
décoratives, que l’exigent les besoins du service ou fonctions à remplir
par le même instrument, et les placer là où elles se prêtent le mieux,
aux convenances architecturales de l’église. Toutes ces parties diverses
du même instrument, placées en n’importe quelle partie de l’église, à
n importe quelle distance les unes des autres, peuvent se jouer par un
seul et même organiste.
Tous ces avantages obtenus comme par enchantement par des moyens
aussi simples, que rationnels sont la preuve la plus convaincante de la
parfaite supériorité du système électro-pneumatique de MM. Schmoele
et Cie. D’autres après réussiront peut-être à le simplifier à rendre son
application plus économique. C’est un point à étudier. Car il reste avéré
que le piix encore trop élevé des appareils ou moteurs électro-pneuma¬
tiques, en nombre équivalent à celui des touches du clavier à mains
et du pédalier, et au nombre des jeux ou registres, (ceux-ci exigeant des
moteurs plus forts, du double de prix) ne diminue pas la dépense à
faire, pour 1 acquisition d’un orgue, quelques en soient les dimensions.
Ainsi pour un petit orgue de io jeux à un clavier de 56 notes
et pédalier de 27 notes, la dépense à faire pour les seuls moteurs électro¬
pneumatiques s élèverait à environ io3o fr. sans tenir compte du prix
des éléments, de leur entretien et du déplacement. Mais il importe de