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LES JEUX D’ORGUE
vent par le pied, mais par de petits tuyaux placés sur
la chape et qui le conduisent directement dans l’ouver-
ture. A partir de C1, les tuyaux sont de longueur
double et percés d’une petite ouverture à l’endroit du
premier nœud de vibration ; ceci afin d’empêcher le
retour aux sons fondamentaux.
La flûte traversière se rencontre à 4' et à 8' dans
les claviers supérieurs (le clavier du Solo-Organ, de
l’orgue de Sidney, déjà cité, a une troisième flûte
traversière de 2'). Construite par un bon maître, la flûte
traversière fait un jeu de solo d’un effet ravissant.
Une belle combinaison s’obtient par l’emploi de la flûte
traversière avec la dolciana, le cor anglais et un beau
bourdon, ou bien à la flûte de concert et à un hautbois
ou à un physharmoniea.
Flûte creuse (allm. Hohlflœte). Jeu de flûtes en bois,
ouvert, d’un large diapason, de 8, 4 et 2' au clavier ;
de même à 5 1/3, 2 2/3, 1 1/3', comme jeu de quinte
et sous divers noms spéciaux. Ce même jeu à 1' se
nomme Sifflœte, et à 16' Grosshohlflœte. Placé à la pédale,
ce dernier prend le nom de Hohlflœtenbass en pays de
langue allemande. Le son de ce jeu est grave et comme
émoussé.
A titre de rareté, nous signalons la présence du jeu
en question, comme 2', à la pédale supérieure de
l’instrument de la cathédrale d’Ulm, où, concurrem¬
ment avec d’autres jeux proportionnés, il prête à la
pédale une faculté d’expression qui est presque exclu¬
sivement le propre du clavier. Si nous parlons de
pédale supérieure, c’est qu’il s’agit ici de deux pédales,
comme dans les instruments analogues de Saint-Paul,
à Francfort-sur-le-Mein, de Notre-Dame, à Lubeck,
et de la cathédrale de Stuttgart. Grâce aux progrès