INTRODUCTION.
Thimothée, célèbre facteur qui vivait à cette même
époque, avant trouvé dans l’orgue de l’évêché de
Wurtzburg un ancien sommier, il l’arrangea de ma¬
nière à ce que les tuyaux pussent parler, il con¬
struisit un registre et une soupape pour chaque
tuyau. Ce sommier, refait ainsi, fut admiré par les
Hollandais, et des gens des Pays-Bas et du Brabant
qui vinrent le voir, étudièrent la méthode du fac¬
teur et en prirent le plan.
Cette invention nouvelle ne fut connue en France
que bien longtemps après.
Pérault, dans sa traduction deVitruve, laquelle
fut imprimée pour la seconde fois en 1684, témoi¬
gne que les orgues de Notre-Dame de Paris et de
Rems ne possédaient qu’un seul jeu de 20 tuyaux
sur chaque marche, et sans aucun registre. Mais nous
avons tout sujet de penser que Pérault se sera trompe
en croyant qu’il n’y avait point d’autres registres dans
ces deux orgues ; car ces 20 tuyaux sur marche étaient
vraisemblablement un plein jeu.
Il faut de toute nécessité qu’il y ait, eu des claviers
pour faire ouvrir les soupapes dès que l’on eut ima¬
giné de faire parler les tuyaux, non point -tous, a la
fois, comme paraissent le croire quelques historiens,
mais chacun à son tour, selon la musique à exe
c ut CI*.
On doit penser que les claviers sont aussi anciens
que les soupapes. . ,
Ils devaient être très-grossièrement construits dans
le principe. Tant qu’ils n’eurent qu’une octave d’é¬
tendue, on les touchait de la main droite. Plus tar