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C’est en vertu de cette accommodation que la poésie épique
appelle l'alexandrin ou l’hexamètre, que la poësie scénique
appelait l’iambe libre, intermédiaire entre la prose et la poésie.
C’est aussi par elle que la pensée, quand elle a besoin d’harmonie
imitative, évoque l’allitération.
Lorsque l’élément phonique désobéit au psychique, il y a ré¬
bellion, anarchie ; la poésie n’existe plus dans son unité har¬
monique.'
Nous avons analysé, tant dans la présente étude que dans nos
études précédentes intitulées essai de rythmique comparée, et des
unités rythmiques supérieures au vers, tous les éléments pho¬
niques et psychiques des unités poétiques, ainsi que l’action des
uns sur les autres, et celle réciproque de la psychique et de
la rythmique phonique ; il nous reste à examiner les vers, les
strophes et les poèmes dans leur unité concrète, chez les peuples
où ils sont suffisamment connus.
Cette observation fera l’objet d’études monographiques ul¬
térieures.
Dans d’autres études, nous analyserons enfin les points les
plus curieux de la rythmique que nous n’avons pu comprendre
qu’en leur ensemble dans la présente synthèse, de sorte que
notre construction synthétique aura pour contre-partie une
série d’études analytiques.