LES SENSATIONS DE SURFACES
87
dans lequel il n’y a pas de mouvement, aucun élé¬
ment élastique, aucun changement géométrique, qui
correspondrait fatalement à un changement ryth¬
mique ne peut se développer. Il n’y a en somme
qu’un seul élément, une fraction uniforme, qui ne
peut être influencé que par l’accroissement du nom¬
bre, car la fraction change de valeur en propor¬
tion du nombre total auquel elle se rattache.
D’autre part, nous voyons que dans le mouvement
artistique, c’est précisément de l’élément élastique
que se dégage le stimulant cérébral le plus intense
à partir du moment où il devient mesurable pour la
pensée.
Pourquoi la pensée mesure-t-elle d’abord si mal
et ensuite si bien?
C’est parce qu’elle ne peut mesurer que par le
changement et, pour cette raison, elle ne peut cir¬
culer dans les mouvements que s’ils contiennent des
changements qu’on pourrait assimiler au caractère
rythmique des oscillations pendulaires.
Une image circulaire des oscillations pendulaires.
Si, en appelant à son secours l’imagination, on se
représente non seulement un seul, mais des milliers
de balancements pendulaires, partant tous d’un
même point d’attache, mais situés dans des plans
verticaux: différents, ils pourraient se confondre à
leur point d’attache et former une circonférence à
leurs extrémités opposées.
En partant de cette circonférence on pourrait, en
imagination, tracer des milliers de circonférences qui
lui seraient concentriques, allant en se rétrécissant