LA GÉOMÉTRIE LINÉAIRE DANS LE TOUCHER 59
sions en sens inverse, on obnubile l’image qui perd
de sa netteté ; au bout d’un peu de temps d’essais —
on ne sait plus.
Ces rapports des dimensions et de la vitesse des
pressions que les empreintes permettent d’établir, font
supposer que les deux différents parcours de la circon¬
férence du cercle réalisés par le regard (voir page 26)
correspondent, par leur différence de durée, aussi à
des différences de dimensions. En se représentant
mentalement un parcours fictif d’une ligne circulaire
fictive, on peut, en effet, se rendre compte que l’évo¬
lution a. b. c. d. (fig. 2) prend toujours de petites
dimensions comparées à celles de l’évolution inverse,
figure 1, qu’on se représente du reste bien plus
difficilement.
La forme des combinaisons linéaires et la forme
des pensées.
Comme notre vue ne peut circuler dans l’espace
que si aucun élément non transparent ne s’interpose
entre elle et l’espace, il en est de même pour la cir¬
culation de la pensée dans l’espace de l’appareil
sensitif.
Vempreinte, figure 10, représente la forme tactile
à travers laquelle la bille touchée par un doigt ne
nous paraît plus sphérique mais cylindrique, et cela
parce que le rythme des oscillations du doigt et la
forme de l’objet touché sont désagrégés. En effet, la
direction communiquée au mouvement de va-et-vient
du doigt ne concorde plus, dans cette empreinte, avec
celle des lignes digitales; le mouvement s’échelonne