LÀ CÉRÉBRALITË DES MOUVEMENTS 45
sentation da mouvement inverse de celui qui est
exécuté paraît non seulement aisée, mais la trans¬
mission du poids non pondéré est rendue en partie
irréalisable dans l’exécution des mouvements.
2° Au contraire, plus les attitudes fixes des doigts
sont uniformes (redressement uniforme des pre¬
mières phalanges, flexion uniforme des dernières
phalanges par exemple), plus le poids direct est
transmis par la vitesse du mouvement des doigts.
3° L’influence de cette uniformité des attitudes
fixes entrave même la représentation mentale du
mouvement inverse au point de la rendre irréali¬
sable. Sous l’influence de ces attitudes, la pensée ne
peut pas agir par un courant en sens contraire à
celui inhérent au mouvement réalisé. Elle ne peut
pas pénétrer le mouvement.
En somme, on constate dans ces phénomènes que
nous signalons, d’une part une correspondance
entre l’uniformité des attitudes et l’obstruction des
fonctions mentales, et d’autre part une correspon¬
dance entre la pondération des attitudes et la libre
circulation de la pensée.
Les attitudes paraissent faire fonction de conduc¬
teurs ou d’interrupteurs des manifestations men¬
tales. C’est comme si leur complexité utilisée avec
une certaine coordination, donnait libre jeu aux
phénomènes cérébraux, tandis que si, en raison de
l’uniformité des attitudes, la structure manuelle est
utilisée sans la mise en jeu de ses ressources
complexes, la pensée perd sa force de circulation.
Nous reviendrons ailleurs sur cette question, mais
signalons encore ici que, sous une forme un peu