164 TOUCHER SPHÉRIQUE ET TOUCHER CONTRAIRE
mentaire fausse; dans ce cas, c’est la superposition
opposée qui se produit.
Précisément, la résultante de l’écartement des deux
mains, c’est-à-dire le mouvement en retour qui
suit cet écartement, prend un caractère très diffé¬
rent selon que je tiens la main gauche au-dessus de
la droite, ou la main droite au-dessus de la gauche.
Si c’est la main gauche que je tiens au-dessus, je
puis écarter verticalement les deux mains par un
fort élan, déployant tout ce que j’ai de force dispo¬
nible; néanmoins, malgré cette dépense d’effort ini¬
tial, cet élan sera suivi tout naturellement d’un élan
en retour faible par lequel les deux mains se
rapprochent en quelque sorte comme elles veulent,
car je puis régler cet élan à volonté, il est complète¬
ment docile.
Mais si, inversement, je maintiens, dans l’écarte¬
ment, la main droite au-dessus, la main gauche en
dessous, je constate que l’élan initial semble bien
se faire avec la môme dépense d’effort que dans les
observations précédentes, mais qu’une fois cet élan
donné, je ne puis éviter qu’il se produise un choc
en retour; car malgré moi les deux mains, une fois
écartées, retombent avec violence l’une vers l’autre,
de façon que les quatre doigts alignés claquent les
uns contre les autres en se rencontrant.
Le terme employé, les deux mains retombent,
semble impropre lorsqu’on songe qu’il correspond
pour la main gauche à la réalisation d’un mouve¬
ment ascendant ; ce terme est en réalité néanmoins
juste,puisque l’élan qu’elle a acquis dans ce mouve¬
ment en retour est bien celui d'un membre qui