M. COHEN. — DERNIÈRES PERSISTANCES DU LANGAGE ENFANTIN 395
Même jour : Je croyais qu’ils étaient arrachées, celles-là.
13 mai 1927. Ceux-là ils sont trop grandes. [La phrase n’a pas été
notée immédiatement; je ne peux pas garantir l’observatien à la
le ttre].
16 mai 1927. Ils sortaient de sa bouche ses dents.
14 juillet 1927. Maman est avec Nancy; ils bavardent... elles
bavardent.
16 juillet 1927. Elles (des prunes) sont minuscules.
17 juillet 1927. Les pêches elles sont bonnes.
19 juillet 1927. Qu’est-ce qu’ils font, ces sœurs (de charité) ?
8 janvier 1928. (Christiane disant : « ils sont minces » en parlant
de nouilles, Laurence rectifie :) Il faut dire ; elles sont minces.
Mai 1928. J’ai l’impression, sans avoir noté de phrases avec
précision que elles est employé pour des femmes, ils pour des
fleurs.
21 mai 1928. Je remercie Geneviève et Anne-Marie de leurs cartes
qu’ils m’ont envoyé.
9 juillet 1928. Elles se disputaient.
19 août 1928. Ils (les bonnes de l’hôt'el) sont deux.
20 août 1928. Ce qu’elles (des poules) sont contentes !
28 avril 1929. La boîte où ils (les poules) pondent.
2 août 1929. Ils peuvent pas être plus petites que ça les grenouilles?
C’est la dernière observation notée, sur l’enfant de 9 ans et
4 mois.
Les hésitations entre la forme des adultes et celle des enfants sont
remarquables.
Christiane, 3 mars 1927 (5 ans 10 mois), dans la chanson des
cerises, hésite en disant : « Ils seront toutes rouges », reprend « il
sera », puis « elles seront »; dans le même texte, prolongé à sa
fantaisie « ils seront toutes cuites » (sans doute en rime à « dix-
huit »). *
8 janvier 1928. Ils (les nouilles) sont minces; comme ceux-là (des
nouilles).
9 juillet 1928. Ils se disputaient (les mêmes personnes dont
Laurence disait le même jour : « elles se disputaient»).
5 novembre 1928. (Laurence disant « elles sont là », répète :)'Ils
sont là?