DES INSTRUMENTS A SONS FIXES.
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Fig. 2.
gueur et que l’on ébranle la partie A c, les deux autres tiers ce'
et c B entrent immédiatement en vibration, et chacun d’eux
vibre séparément de chaque côté du point c’, comme si ce dernier
était fixe. Le son rendu par chaque tiers est à la douzième du
son donné par la corde entière. Lorsque la corde se partage en
deux parties, le son est à l’octave du fondamental; si elle se
divise en quatre parties, le son est à la double octave de celui-ci.
Enfin, tousles sons possibles produits par les divisions delà corde,
sont comme les nombres de parties , et suivent naturellement la
série des nombres 1, 2, 3, 4, 5, etc. : le son 1 s’appelle généra¬
teur, et les autres se nomment harmoniques.
Un phénomène remarquable, c’est la coexistence des sons har¬
moniques avec le son principal d’une corde. Ainsi, dans le vio¬
loncelle ou la contrebasse , on entend distinctement, avec le son
principal d’une corde à vide, sa douzième ou double quinte;
quelquefois môme le son 5 ou la dix-septième se fait entendre.
Ce phénomène s’explique par la possibilité qu’a la corde de
se partager en parties vibrantes, pendant les excursions qu’elle
accomplit dans sa longueur totale ; c’est-à-dire qu’elle ne vibre
pas seulement dans son entier, mais encore que chacune de ses
moitiés, chacun de ses tiers, chacun de ses quarts, etc., vibre
séparément en donnant le ton
qui convient à sa longueur. La
Fig. 3 peut donner une idée du
mode de courbure que prend la
corde à un des instants de la
vibration de la longueur totale,
lorsqu’elle donne, avec le son
1, le son 2 ou 3 : dans le pre-
Fig. 3.