DES INSTRUMENTS A SONS FIXES. 167
Fon trouve alors le nombre total des battements de l’unisson
altéré dans lequel on a intercalé le son.
Je ferai encore une remarque, relativement aux sons trop graves
ou trop aigus dont on voudrait connaître les nombres absolus
de vibrations. Comme l’appréciation des battements est moins
sensible dans la partie basse ou haute de l’échelle musicale, on
devra, ppur un son trop grave, déterminer le nombre des
vibrations de son octave ou double octave supérieure, et, pour
un son trop aigu, le nombre des vibrations de son octave ou
double octave inférieure, de façon à ramener dans le médium
Funisson altéré qui doit servir à connaître le nombre de vibrations
cherché; puis, lorsqu’on aura déterminé ainsi cette octave ou
double octave, on divisera le nombre de vibrations trouvé par 2
ou par 4* si le son que Ton considère est à l’octave ou à la double
octave supérieure du son donné, et l’on multipliera ce nombre
également par 2 ou par 4 si le son est à l’octave ou à la double
octave inférieure : ce qui donnera le nombre de vibrations
exact du son trop grave ou trop aigu. Les résultats que l’on
obtient de la sorte, sont évidemment conformes à la loi de
proportionnalité des battements et des nombres de vibrations
correspondants , puisque , en raison de cette loi, tel nombre de
battements d’un intervalle consonnant altéré sera double, qua¬
druple, etc., si l’on élève d’une octave, de deux octaves, cet
intervalle.
Je terminerai ce paragraphe par un exemple détaillé, qui
pourra servir de guide dans l’application usuelle du moyen que
j’indique pour la détermination du son absolu :
Quel est le nombre de vibrations, en une seconde, du son Si*
d’un instrument à sons fixes, d’un orgue, dont on ignore le
diapason? Et quel est le nombre des vibrations de celui-ci pen¬
dant le meme temps?
Prenez l’octave inférieure du Si , et considérez-en le son
comme étant son aigu de l’unisson altéré que vous allez déter¬
miner, et comme étant engendré par quinte, suivant le premier
exemple, Fig. 19. .