MEMOIRES DE LA SOCIETE IMPÉRIALE DES SCIENCES
DE L’AGRICULTURE ET DES ARTS, DE LILLE.
lÉIIOülE EXPLICATIF
DE
L’INVENTION DE SCHEiBLEB.
POUR INTRODUIRE UNE EXACTITUDE INCONNUE AYANT LUI, DANS l’aCCORD
DES INSTRUMENTS DE MUSIQUE,
Par M. LECOMTE , Membre correspondant.
Séance du 3 octobre i83o.
AYANT-PROPOS
ECRIT EN 1846.
Dans l’été de i 836 , Scheibler, manufacturier en soieries à Crefeld,
en Prusse, étant venu à Paris, s’occupa d’y faire connaître des expé¬
riences sur un point d’acoustique, expériences qu’il avait poursuivies
pendant vingt-cinq ans , avec une patience infatigable.
Elles tendent à déterminer , avec une précision inconnue jusqu’ici,
le nombre absolu des vibrations dans la production d’un son musical,
pour en déduire un moyen pratique, neuf, facile et exact d’accorder
les instruments.
Il semiten communication à ce sujet avec notre professeur, M. Sa-
vart, avecM. Cagniard-Latour, et remit à M. Savart un mémoire qu’il dé¬
sirait voir soumettre à l’Institut. Ces savants applaudirent au zèle de
Scheibler, entrevirent quelque chose de bon et d’utile dans ses idées.
Cependant M. Savart n’a pas donné suite à ce travail de l’amateur
allemand ; au premier coup-d’œil il l’a trouvé obscur et, pour ainsi
dire, inintelligible, et il n’a pas cherché à surmonter cette première
et fâcheuse impression.