il faut donc bien avouer qu’à leur époque le dia¬
pason était plus faible, moins élevé. On a voulu
prétendre que ce fait il fallait l’attribuer à l’af¬
faiblissement de la voix humaine plutôt qu’à
I’accroissement du diapason ; mais cette assertion
est victorieusement réfutée par le témoignage
des auteurs d’abord, et ensuite par le fait que
les orgues contemporaines accusent une tonalité
beaucoup moindre que celle qui existe actuel“
foment.
Donc il n’y a pas de doute à cet égard ; le dia¬
pason musical depuis un siècle a considérable¬
ment monté. Un autre fait, c’est que dans tous
les pays et en Belgique en particulier, le diapa¬
son musical n’est point fixe et uniforme; qu’il
varie de lieu à lieu, de corps de musique à corps
de musique, d’opéra à opéra.
En outre, ce diapason et surtout celui de
Bruxelles est d’une élévation telle qu’il exerce la
plus funeste influence sur la voix du chanteur
et la véritable sonorité des instruments. De là
pour l’art musical une véritable calamité, et une
triple cause de décadence*
Après avoir signalé, Messieurs, le fait, je me
permettrai, pour élucider la question, d’en re¬
chercher la cause, et ici j’aurais pour guide le
savant et intéressant rapport adressé par la com«
mission spéciale de musique à son Excellence le
ministre de l’intérieur de France, alors qu’à
Paris l’on s’est occupé de ^introduction d’un
diapason unique.
Quelle est donc la cause de ce triple fait ? La
marche sans cesse ascensionnelle de la tonalité,
la variabilité du diapason non-seulement de
pays à pays mais de ville à ville, et enfin la trop
grande élévation du la surtout en Belgique. Afin
que la véritable cause ressorte d’autant mieox^