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que la science possède déjà, et auxquels on pourra
joindre les procédés nouveaux et d’une précision
plus grande encore découverts si ingénieusement
par M. Lissajous lui-mème. D’après ce prototype
seraient construits des étalons parfaitement sem¬
blables, qui seraient déposés partout où l’on doit
veiller à la conservation des unités adoptées en
France. Il pense que l’étalon se répandrait dans
la facture, et que la condition de conformité de¬
venant, par la force des choses, une clause fon¬
damentale des transactions, il serait dans l’intérêt
général de s’y conformer.
Tout en abandonnant avec raison aux musi¬
ciens et aux facteurs d’instruments le soin de
fixer le chiffre du diapason normal, M. Lissajous
observe « qu’en prenant le chiffre exact de 1,000
vibrations pour le si naturel de la gamme moyenne
du piano, le la correspondrait dans le système de
tempérament égal à 890,898 vibrations; ce qui
donne, à très-peu près, le la actuel du Conserva¬
toire, ou le la adopté aujourd’hui dans la facture.
Ce choix aurait donc l’avantage de rattacher in¬
directement l’étalon sonore au système déci¬
mal. »
Nous allons voir dans un instant que ce système
a trouvé des contradicteurs.