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Au fond, il importe fort peu aux exécutants que
dans un orchestre purement instrumental le ton
régulateur soit fixé plus haut ou plus bas; ils n’en
éprouvent ni plus ni moins de fatigue. Si quelques
instruments à vent, tels que les hautbois, clari¬
nettes et bassons, ou bien certains instruments de
cuivre se trouvent gênés pour les notes d’en haut
ou d’en bas, les instrumentistes y remédient, pour
les premiers en réglant en conséquence l’épais¬
seur et la largeur des anches; pour les autres, en
rétrécissant ou élargissant le diamètre de l’em¬
bouchure, sans parler, quant au besoin de l’éta¬
blissement du ton, des pompes et coulisses qui
servent en cette circonstance à perfectionner l’ac¬
cord.
11 faudrait que la progression ascendante ou
descendante dépassât toute mesure pour que de
pareils moyens ne fussent pas suffisants, et alors
encore en serait-on quitte pour changer le patron
des instruments, comme on l’a fait en France au
commencement de ce siècle, ainsi que je l’ai fait
remarquer dans l’article xv.
Les instruments à cordes suivent tant que l’on
veut la progression ascendante, jusqu’au moment
où les cordes doivent casser. En général, on pré¬
fère accorder un peu haut les instruments qui ré¬
sonnent au moyen de l’archet, parce que, les cor-