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ARTICLE IY.
EXAMEN D ON PASSAGE DE PLUTARQUE QUI SEMBLERAIT
INDIQUER QUELQUE CHOSE d’aNaLOGUE A NOTRE DIAPASON.
Si les Grecs n’avaient rien fait pour, établir
avec précision un degré fixe du son destiné à
servir de point de comparaison, les Romains, en
adoptant leur musique, n’y ajoutèrent rien, non
plus à cet égard qu’aux autres; aussi ne rencon¬
trons-nous chez eux aucune observation sur le
degré fondamental du son : Roëce et Cassiodore
ne fournissent pas le moindre renseignement à ce
sujet.
Toutefois un passage de Plutarque pourrait
donner à penser que dans l’ancienne Rome on
avait connu quelque chose de.semblable à un
instrument régulateur du son. Voici ce passage, tel
que le traduit Amyot :
« On lit que Caïus Gracchus l’orateur, qui
estoit de nature homme aspre, véhément et vio¬
lent en sa façon de dire , avoit une petite fluste
accommodée , avec laquelle les musiciens ont
accoustumé de conduire tout doulcement la voix
de hault en bas, et de bas en hault, par toutes les
notes pour enseigner à entonner, et ainsi comme
les deux premiers volumes. Voyez tome I, pages 36 et suiv., 80 et
suiv., \ 1 \ et suiv., etc.