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tion, etc., ont. leur raison d’être dans les intervalles
divers de la gamme; 3° en comparant les éléments
de la gamme moderne aux éléments de la gamme
du plain-chant (chapitres Ier et II), on peut vérifier
ce fait vraiment incroyable, que c’est à l’introduc¬
tion de ce petit intervalle de demi-ton (sensible à
la tonique, rapport 16 à 17) qu’il faut attribuer la
transformation du système moderne à partir de
Monteverde. Que ce musicien de génie ait deviné
l’attraction des sons en employant les accords dis¬
sonnants sans préparation, ou bien que l’emploi
des accords dissonnants sans préparation ait obligé
les musiciens à introduire ce petit intervalle de sen¬
sible à la tonique, afin de rendre plus évidente la
relation des sons, l’attraction des sons (*), toujours
est-il que l’introduction de ce petit intervalle a
révolutionné le système, passionné, mouvementé
la musique et engendré le rbythme moderne, con¬
séquemment le drame lyrique moderne...
Mais, dira-t-on, d’où vient donc la gamme, quelle
est son origine pour qu’on y puisse constater toutes
ces choses ?... L’origine de la gamme est dans les
œuvres5mêmes du système ; j’ai analysé les inter¬
valles élémentaires, la partie invariable des œuvres
du système, j’y ai trouvé cinq intervalles élémen¬
taires, engendrant tous les autres directement ou
(!) A ce moment, il y a eu dans le système deux éléments de
dissonnance : l’intervalle de seconde et l’intervalle de demi-
ton, aussi l’attraction des sons a-t-elle dû être plus accentuée.