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L’ACOUSTIQUE.
ondes, aura pour effet de creuser celte dernière davan¬
tage. Au contraire, une dépression se rencontrant avec
une élévation, il y aura affaiblissement de l’effet princi¬
pal. Ainsi, l’addition des ondes plus petites au grandes
y produit simplement des bosses ou des creux ; et à
moins d’embrasser d’un coup d’œil l’ensemble de ces
petites bosses dans leur distribution circulaire, on peut
perdre de vue les ondes excitées par la pierre et ne plus
voir que les grandes ondes un peu modifiées dans leur
contour extérieur. C’est ainsi que l’oreille ne distingue
pas toujours une note faible qui en accompagne une
autre beaucoup plus forte ; il nous semble n’entendre
que cette dernière, elle prend seulement un timbre
spécial.
La séparation des notes élémentaires qui se trouvent
associées dans un son naturel ou dans un bruit quelcon¬
que, peut néanmoins toujours être effectuée par l’oreille
avec le secours des globes résonnants que nous avons
déjà décrits. On a vu que ces globes renforcent chacun
une note particulière dont ils ont été constitués les gar¬
diens; ils lui répondent, lui font écho, la retirent pour
ainsi dire de la bagarre. Avec une série de résonnateurs
façonnés chacun pour une note spéciale, il est donc fa¬
cile de mettre ces notes en évidence pour peu qu’elles
existent dans un mélange quelconque. On démontre
ainsi aisément que les harmoniques des sons musicaux,
bien loin d’être une illusion de l’ouïe, un phénomène
tout subjectif, ont une existence parfaitement réelle.
Avec un peu d’habitude, on arrive d’ailleurs à les dis¬
cerner par l’oreille seule.
Une fois accoutumée à écouter, l’oreille écoute près-