30
l’harmonium diatonique
Cinquième Question :
Quelle Impression font les accords consommants purs
du nouvel Instrument?
&
Le nouvel harmonium était à peine installé dans son
buffet, que déjà M. Norbert Van Beylen m’écrivait
d’Anvers, le 19 avril 1901 :
« Cet instrument m’a vivement impressionné par l’ingé-
» nieuse solution du problème. Quoique je n’aie pas
» l’oreille exercée, j’ai été frappé de la différence entre
» l’accord de cet instrument et l’accord tempéré des autres
» instruments. Théoriquement, je connaissais la différence
» entre les deux méthodes, mais je ne me doutais pas
» qu’elle pût être aussi grande pour l'oreille. »
M. Victor Mazet, le si habile facteur breveté, m’écri¬
vant, le 15 avril, du projet de séance pour faire la démon¬
stration de l’instrument devant des hommes compétents,
ajoute : « ...Personnellement je trouve la chose admirable.
» Quel malheur que nous ne puissions pas faire nos instru-
» ments dans les mêmes conditions! »
A la séance du 23 avril, aux magasins de M. Victor
Mazet, des quatorze membres réunis, il n’y en eut pas
un qui ne s’empressât de donner la palme de la beauté tout
à fait supérieure à la pureté si nette de l’accord diatonique-
synton. M. J. Vivier, professeur d’harmonie, ne se
lassait de répéter : « L’accord cou sonnant une fois en-
» tendu, on ne sait plus supporter l’accord tempéré. »
M. Charles Meerens écrit ce même jour, dans mon
cahier d’appréciation: « C’est pour la première fois de
» ma vie que j’ai pu constater la supériorité des accords
»exempts de battements...■ Les puristes constateront