12 CH. FÉRÉ. — ESSAI SUR LA PHYSIOLOGIE
dant la flexion totale des autres doigts. Des différences analogues
sont provoquées par la flexion isolée des deux pouces. Dans la
main droite la phalangette conserve son maximum de flexion lors¬
qu’elle est fléchie isolément. Dans la main gauche, au contraire,
lorsque le pouce seul est fléchi la phalangette s’incline environ de
moitié moins que quand tous les doigts sont fléchis ensemble
(fig. 3).
Dans la flexion isolée des quatre derniers doigts, c’est dans
l’index et le médius (flg. 4 et 5) que la phalangette s'oppose le
plus facilement à la face palmaire de la première phalange, mais
cette phalange reste en extension. Dans la flexion isolée de l’annu¬
laire et du petit doigt (flg. 6 et 7) toutes les phalanges peuvent être
fléchies simultanément; pourtant dans cette flexion totale la capa¬
cité de pression de la phalangette est nulle dans l’annulaire et con¬
sidérablement amoindrie dans le petit doigt.
Dans la flexion simultanée des ddux doigts seulement on voit
qu’en général l’enroulement du doigt est'plus marqué que dans la
flexion isolée L’extrémité de l’index fléchi seul (fig. 4) s’abaisse
au-dessous du pli digito-palmaire; elle s’abaisse moins quand
l’index est fléchi en même temps que l’annulaire (fig. 10) ; mais elle
n’arrive pas jusqu’à ce pli quand l’index est fléchi en même temps
que le médius plus voisin de lui (fig. 8). L’extrémité du médius
fléchi seul (fig. 5) s’abaisse aussi au-dessous du pli digito-palmaire;
elles s’abaisse moins quand le médius est fléchi en même temps
que le petit doigt (fig. 11); mais elle n’arrive pas jusqu’à ce pli
quand le médius est fléchi en même temps que l’index plus voisin
que lui (fig. 8). Quand la flexion de la phalange s’exagère, elle peut
modifier les rapports de l’extrémité du doigt (fig. 9).
L’étendue de la flexion varie suivant le groupement des doigts
fléchis. Quand l’index et le médius sont fléchis autant que possible
tandis que l’annulaire et le petit doigt restent étendus (fig. 8), la
première phalange des deux premiers doigts ne peut pas se fléchir.
Quand, au contraire, l’annulaire et le petit doigt sont fléchis, tandis
que l’index et le médius restent étendus (fig. 9), la première
phalange des deux premiers doigts se fléchit nettement. Quand
l’index et l’annulaire sont fléchis, tandis que le médius et le petit