NOUVEAU DYNAMOMETROGRAPHE UNIVERSEL.
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vitesse de soulèvement ou d’abaissement du poids de saisir chaque mouvement.
J’ai donc été amené à recourir au procédé graphique et, le premier, j’ai
réussi à enregistrer les contractions relativement petites et dans le sens verti¬
cal avec un agrandissement considérable, ce qui présente le double avantage:
1) d'être très-démonstratif,
2) de permettre de décomposer chaque oscillation en plusieurs moments.
Voici comment j'y suis arrivé: Sur le prolongement de l’axe auquel est
fixée la roue dentée qui sert de transmission à l'aiguille sur le cadran, se
trouve une 2-e roue, plus large que la première (Fig. VII 12). Celle-ci, à son
tour, communique avec une petite roue dentée (1 : 2) fixée sur un second axe
d'acier tournant aussi dans des crapadines à billes, entre deux autres colon-
nettes (11 cm.) assujetties également à l’aide de vis à une lourde table de
métal à une petite distance l'une de l’autre. Dans ce même espace et sur ce
même axe se trouve un léger disque de bois à gorge de 18 c.m. de diamètre
(Fig. VII 11). Il est facile à comprendre que le moindre soulèvement du poids
fera tourner sensiblement ce disque.
L’appareil enregistreur est construit comme il suit:
Devant le disque (11) est fixé un support de 55 cm. de haut terminé à
son extrémité supérieure par une petite poulie (Fig. I, III 17), à laquelle
sont assujétis deux fils d'acier parallèles (Fig. III vue d’en bas) le long desquels
glisse un petit seau (Fig. C grandeur naturelle) avec des anses de côté pour
prévenir les moindres mouvements latéraux (Fig. VII 14), une fente en avant
(C3) et un crochet fixé à une troisième anse en haut (Cs). Le seau monte et
descend au moyen d'un fil bien tordu ou plutôt d'un fil de métal blanc,
bien souple, dont l’une des extrémités est attachée à la gorge du grand dis¬
que (Fig. VII 11) d'où il passe sur la petite poulie (17) et, par son autre ex¬
trémité, est fixé au crochet du seau (C). Ce dernier contient un petit ré¬
cipient (D\ grand, nat.) avec un couvercle (D5) et en bas un petit tube’(D7)
soudé dans une vis à l’aide de la quelle on peut avancer vers le papier ou
l'en éloigner l'orifice du tube portant une goutte d’encre. Le tube ne doit pas
frôler le papier afin de ne pas en ralentir le passage. Pour prévenir l'oxydation
et l'engorgement de l’orifice, le tube doit être en or ou en platine iridé. Les
aiguilles moyennes en platine iridé de la seringue de Pravaz, dont les pointes
auront été coupées, conviennent le mieux à cet usage (Luer, Paris). Les
mèches de fil sont inutiles vu la capillarité de l’encre et sa capacité de se
communiquer au papier. Si les courbes doivent être réduites par la photogra¬
phie, on doit employer de l’encre noire. Les solutions concentrées de couleurs
noires d'aniline (nigrosine) conviennent le mieux à cet usage.
Pour enregister les courbes, je me sers de papier assez fort en rouleaux
de 50 cm. de largeur pour les grands soulèvements et, le plus souvent, pour
les hauteurs moyennes, de la moitié de cette largeur.
D'après le dessin ci-contre, il est facile de voir la disposition du pa¬
pier. Un rouleau de 900 m. est placé du côté gauche (Fig. I 18); de là,
il passe par un petit cylindre de bois (Fig. I, III, 19) qui se trouve devant
l’encrier et s’engage entre 2 autres petits cylindres parallèles (Fig. I. 20—21) qui,
-en tournant, font dérouler le ruban de papier. Celui-ci vient s'enrouler à droite