CHAMPIGNONS.
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NOMS DES ESPÈCES.
Polyporus squamosus (Hods.).
— betulinus (Bull.). .
— sulfureus {Bull.). .
Fistulina hepatica (Hubs.) . .
Lentinus tigrinus (Bull.). . .
Lactarius controversus Pers .
Psaliiota silvicola Witt. . .
Pholiota aegerita Fr.....
Claudopus variabilis Pers.. .
Pleurotus ulmarius Bull . . .
Collybia velutipes Curt. . . .
Armillaria mellea Flor, dan
Xylaria polymorpha (Pers.) ,
HABITAT.
Parasite du noyer.
— du bouleau.
Parasite de la plupart des arbres
Parasite du chêne.
Souches de peuplier et de chêne.
Au pied des peupliers.
A terre dans les bois.
Parasite du peuplier.
Troncs morts.
Parasite de l’orme.
Sur troncs d’orme.
Parasite et saprophyte.
Vieux troncs d’arbres.
Dans les espèces suivantes, au contraire, je n’ai pu déceler la présence de l’enzyme.
NOMS DES ESPÈCES. HABITAT.
Lactarius vellerens Fr.......... A terre.
Russula cyanoxantha (Schaeff.). .... A—
— delica (Vaill.)......... —
Nyctalis asterophora Fr......... Parasite de Russules.
Amanita vaginata Bull.......... A terre.
Scleroderma verrucosum (Bull.)..... Terrains sablonneux.
Aleuria vesiculosa (Bull.)........ Fumiers, jardins.
Peziza aurantia (Fl. dan.)........ Terre humide.
Tuber aestivum (Vitt.).......... ?
Parmi les arbres cités plus haut, les peupliers et les saules renferment de la salicino
et de la populine; les pins, de la coniférine. D’autres arbres également attaqués par les
champignons renferment d’autres glucosides. 11 semble, d’après cela, que, grâce àl’émul-
sine qu’ils sécrètent, tous les champignons parasites de ces arbres peuvent en utiliser
les glucosides, ou tout au moins le glucose qu’ils donnent sous l’influence du ferment.
On trouve également de l’émulsine dans 1’Aspergillus niger (121) et le Pénicillium
glaucum (131). L’émulsine de VAspergillus niger a été essayée sur un grand nombre de
glucosides (132) et sur le sucre de lait qui, d’après Fischer, serait dédoublé par l’émul¬
sine des amandes. 11 a été constaté que si elle se comporte le plus souvent comme cette
dernière, elle possède cependant des propriétés qui lui sont particulières. C’est ainsi
qu’elle hydrolyse la phloridzine et la populine, ce que ne fait pas l’émulsine des amandes.
C’est ainsi encore qu’elle n’agit j as sur le sucre de lait. Enfin quelques glucosides, qui
sont très rapidement hydrolysés par elle, le sont au contraire très lentement par l’autre
émulsine (133).
Enzymes protéohydrolytiques. — Ce sont les enzymes qui transforment les matières
albuminoïdes en peptones. Jusqu’ici on n’a pas signalé de champignons possédant la
propriété de peptoniser l’albumine de l’œuf ou la fibrine; mais on en connaît quelques-
uns qui liquéfient la gélatine lorsqu’on les ensemence sur des milieux solidifiés par
introduction de cette substance. Il est vraisemblable que cette liquéfaction est due à
l’action d’un enzyme analogue à la trypsine. Citons le Pénicillium glaucum, Y Aspergillus
niger (134), plusieurs espèces de Mucor, le Botytis cinerea, le Coprinus stercorarius (Bull)
et, d’après Hansen (I3d), le Sacch. membranæfaciens.
Enzymes liquéfiant la chitine. — On sait qu’il existe certains champignons qui vivent
en parasites sur les insectes et les vers, ou qui se développent en saprophytes sur ces
animaux après leur mort. Les filaments mycéliens de ces champignons sécrètent une sub¬
stance (probablement un enzyme) qui dissout la membrane chilineuse de l’hôte et leur
permet de pénétrer à l’intérieur. Il en est ainsi pour YEmpusa Muscæ Coiin, parasite de
la mouche domestique (136); pour diverses espèces de Cordiceps : Cordiceps entomorrhiza
(Dicks.) qui se développe sur les larves d’insectes après leur mort; Cordiceps cinerea
(Tul.), parasite des larves de Carabus; Cordiceps militaris (L.), etc.
Il est, d’autre part, vraisemblable que les Onygena, petits champignons périsporiacés,
qui se développent sur les plumes, les sabots des ruminants et dus chevaux, et dont
les filaments mycéliens pénètrent la substance cornée et la détruisent, sécrètent un enzyme
analogue à celui qui dissout la chitine.