282
FRANÇOIS-FRANCK.
le même sens, c’est que les résultats sont loin d’être concor¬
dants et complets : les effets respiratoires produits par l’exci¬
tation centripète du pneumogastrique sont encore un sujet de
discussion; les troubles cardiaques réflexes observés dans
les mêmes expériences n’ont été qu’indiqués, mais non étudiés
avec détails dans leurs variations, dans leurs rapports avec
une foule de conditions différentes ; les modifications vascu¬
laires ont peut-être encore moins arrêté l’attention.
Ces raisons suffisaient déjà pour légitimer de nouvelles
séries de recherches.
Mais j’avais surtout l’espoir d’arriver à la solution d’une
question des plus importantes et que voici : étant donné les
effets respiratoires, cardiaques et vasculaires que produit
l’excitation centripète du pneumogastrique pris en masse,
quelle est la part qui revient, dans la production de ces effets,
à chacun des groupes de filets sensibles qui se trouvent réunis
dans le tronc du pneumogastrique? Les nerfs laryngés su¬
périeur et inférieur, les filets sensibles de la trachée, du
poumon, du cœur, de l’œsophage, de l’estomac, etc., concou¬
rent-ils également à produire les mêmes effets? N’en est-il pas
quelques-uns qui agissent, par voie réflexe, sur la respiration,
à l’exclusion du cœur et des vaisseaux ; sur le cœur, à l’ex¬
clusion de la respiration, etc. ? En d’autres termes, pourrions-
nous arriver, un organe innervé par le pneumogastrique étant
donné, à déterminer d’une façon précise la nature des réac¬
tions qui sont liées à la mise enjeu des filets sensibles de cet
organe?
Je savais sans doute qu’une pareille étude nécessiterait
des recherches multipliées et un travail de longue haleine ;
•néanmoins je n’ai pas hésité à l’entreprendre, dussé-je n’en
élucider qu’une partie chaque année. Depuis le début de ces
études, qui remontent à 1875, et dont quelques résultats
ont. paru dans les Comptes rendus du Laboratoire pour l’année
1876, jai suivi le programme que je viens d’indiquer, et ce¬
pendant je ne puis donner dans le travail actuel qu’un petit
nombre de résultats nouveaux.
La raison en est, qu’avant de poursuivre l’étude des effets
réflexes spéciaux à chacune des branches afférentes au pneu¬
mogastrique, j’ai dû reprendre l’examen des réactions du