RÉFLEXES DU BOUT CENTRAL DU PNEUMOGASTRIQUE.
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§ III. — Effets de la ligature du pneumogastrique sur la pression
artérielle.
Effets immédiats. 1° Quand la ligature du tronc d’un
pneumogastrique, celui du côté opposé étant intact ou coupé,
produit le ralentissement ou l’arrêt réflexe du cœur, la pres¬
sion artérielle subit une chute proportionnelle à la durée de
l’arrêt ou à la valeur du ralentissement.
2° Quand la ligature du pneumogastrique ne produit pas
pour l’une des raisons déjà notées (p. 295), de ralentissement
ou d’arrêt réflexe du cœur, la pression artérielle s’élève. Dans
la plupart de ces exemples l’élévation de la pression, au mo¬
ment de la ligature et dans les instants suivants, doit être
attribuée à un réflexe vaso-moteur; le ralentissement du cœur
étant supprimé soit par l’atropine (fig. 79), soit par le curare,
Fig. 79.— Effets vaso-constricteurs réflexes produits par la ligature L du pneumogastrique
droit, chez un chat atropinisé, le pneumogastrique gauche étant intact. Apres une pre¬
mière chute (effet inspiratoire passager) la pression carotidienne P. C. s’élève de 10 à
11,5 c. Hg. (manomètre à mercure.)
la ligature du tronc du pneumogastrique a agi comme l’irri¬
tation traumatique ou électrique de son bout central. Quel¬
quefois ce réflexe vaso-moteur ne peut être invoqué seul : dans
plusieurs expériences, l’animal a exécuté des mouvements
généraux avec effort, dont l’influence sur la pression est
venue s’ajouter au réflexe vasculaire (1).
3° Dans certains cas, quoique la ligature du pneumogas-
sérieuse attention à l’opinion de M. Rutherford est relaté dans mes tableaux
d’expériences ; ii s’agit d’une jeune chatte, h jeun depuis la veille; la liga¬
ture du pneumogastrique gauche produisit un réflexe cardiaque modérateur
et la section de l’autre pneumogastrique ne fut suivie d’aucune accélération.
(1) On observe quelquefois chez les animaux qui ont les pneumogastriques