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à pincer scs deux limits isolement pour voir lequel
est sensible. ;\ous aurons Lien soin de saisir clia-
que bout aussi délicatement que possible pour ne
pas ébranler la moelle ni le tronc même du nerf
a la réunion fies deux racines.
Je m'assure d'abord que la racine antérieure
est sensible. Je la pince, et vous jugez aux mou¬
vements de l'animal que sa sensibilité est presque
aussi exquise que celle de la racine postérieure.
C’est d'ailleurs ce que nous avons déjà plusieurs
fois « u l'occasion de constater.
Il s agit actuellement de coup r cette racine pai¬
sa partie moyenne. Je glisse une branche de ciseaux
au-devant de la racine antérieure de la première
paire lombaire, et la seconde branche entre les
deux racines de la meme paire, puis je rapproche
ces branches de manière à diviser la r.ici ne antérieu¬
re d’un coup sec. L’animal a poussé un cri à l’in¬
stant de celle section. Il faulavoir la précaution de
retirer de la plaie I instrument avec rapidité, sans
quoi l'anima! serait exposé à se blesser pendant
les mouvements violents auxquels il si- livre.
Je renverse les deux bouts de la racine coupée,
afin de pouvoir les sai>ir et les pincer. Ce qui rend
l'expérience délicate, c'est la présence de la racine
postérieure qui masque l'antérieure et qu'il faut
éviter de blesser ni même de froisser.
Je vois très-distinctement le bout spinal de la
racineantérienre. Je lesaisisavec ma pince : L'ani¬
mal ne sent rien. Je presse , j écrase : l'ani¬
mal ne soufiïe pas davantage. Ce n est donc pas
de la moelle que vient la sensibilité de cette ra-