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si peu de personnes l’ont tentée, et comment celles
qui ont voulu la faire sont arrivées à des résultats
contradictoires. Moi-même je n 'ai pas l'ambition
de réussira tous coups; mais ce que je prétends,
c’est que l’expérience, quand elle est bien faite,
donne constamment les mêmes résultats.
Voici I animal. Vous pouvez vérifier sur lui
ce que j ai eu déjà plusieurs lois l'occasion de vous
laire remarquer, savoir que le contact de I air sur
les membranes rachidiennes détermine des trou¬
bles dans les fonctions du système nerveux. Ai-je
blesse sur cet animal la moelle en quelque point
de I encéphale ? Mo . ; et cependant il est abattu,
et faible sur ses patte>. Quand je le pince, il
sent moins vivement qu avant l’expérience. Il
est également moins libre dans ses mouvements.
Je veux bien que la section des muscles des
lombes ait rendu certaines altitudes impossibles,
mais elle ne suflirait pas pour produire ce trouble
général de l’innervation. Quoi qu'il en soit, nous
pourrons juger à merveille des clTets de nos ten¬
tatives sur les racines , puisque l’animal sent et se
meut. Ce que j’ai voulu seulement vous faire re¬
marquer, c’est que cette faculté de se mouvoir et
de sentir a été affaiblie par ia préparation de
l’expérience.
C’est pour obvier aux inconvénients du contact
prolongé de I air sur l'enveloppe fibreuse de la
moelle, que j'ai eu lapréeaulion de réunir la plaie
extérieure et d en rapprocher les bords par la su¬
ture des téguments.
On peut emporter toute la voûte du crâne à un