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Vouà *ie confondrez pas la démarche de l'ani¬
mal dont les deux cinquièmes paires sont coupées ,
avec celle de l'animal privé simplement de la vue.
Celui-ci scdirige au moyen de ses moustaches, et
c.st averti par ia sensibilité de ia peau du visage de.»
obstacles et des corps étrangers qui se trouvent à
sa rencontre. Il dresse les oreilles, re titillant at¬
tentivement les moindres sons qui l’a liraient de
quelquedanger.Au contraire, l'animal aveugle par
la section descinquièmes paires, n’a plus les rensei¬
gnements fournis par les autres sens , puisque ce$
sens sont également abolis. 11 marche sans pré*
voir ni éviter les obstacles. Est-il arrêté par quelque
corps étranger ? il s’obstine souvent à le pousser
devant lui, et il luttera pendant plusieurs heures,
de manière même à s’excorier la peau de la partie
antérieure de la tête. C’est surtout chez les lapins
que ces phénomènes sont bien tranchés.
Dans Içs chiens et les chats, la mâchoire infé¬
rieure est pendante après la section des cinquièmes
paires. La langue sort de la bouche, et souvent les
animaux appuient sur elle dans le moment de la
progression. Du reste , c’est U même attitude que
chez les lapins. La tète n’est plus apte aux percep¬
tions des sens, et elle ne sert plus que comme un
corps solide intermédiaire entre l'animal et les ob¬
jets du dehors, capable seulement de transmettre les
vibraiionsproduites parles chocs et les frottements.
Nous allons revenir aujourd’hui sur l'impor¬
tante distinction des nerfs sensibles et des nerfs
insensibles. Je veux que vous voyez encore com¬
bien il est facile de vériüer par l’expérience les