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existence : les aeles s'y accomplissent sans but ni
intention.
Descartes considérait que la science a pour but défi¬
nitif l’action. « ... Connaissant la force et les actions du
» feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous
» les autres corps qui nous environnent..., nous les pour-
» rions employer à tous les usages auxquels ils sont
» propres, et ainsi nous rendre maîtres et possesseurs de
» la nature. »
La conception cartésienne de l’organisation vitale per¬
mettait d’étendre cette domination jusque sur les phé¬
nomènes vitaux, puisque ceux-ci obéissaient aux forces
physiques. «Je m’assure, dit Descartes, que (en connais-
» naissant mieux la médecine) on se pourrait exempter
» d’une infinité de maladies, tant du corps que de
» l’esprit, et même aussi peut-être de l’afiaiblissement
» de la vieillesse. »
Descartes avait toujours été préoccupé de l’étude des
sciences de la vie. il avait fait de I anatomie une étude
assez profonde, disséquant des cadavres et expérimen¬
tant sur lui-même. Il a laissé un Traité sur f homme, sur
la formation du fœtus, sur la fièvre. On retrouve dans
ses ouvrages les explications mécaniques des fonctions
de l’homme et des animaux, qu’il considère comme des
suites de la disposition des organes.
Nous signalerons, en passant, Spinoza (1G32-1677),
qui a été l’adversaire et le contradicteur philosophique
de Descartes et de Bacon, à qui il reprochait de s’être
trop éloignés de la recherche de la cause première et do
la connaissance de l’origine des choses. Lui-même, s’en-