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l'Ame, qui a des attributs identiques. Stahl confond donc
la vie ou la force vitale avec lame, et voilà Yanimisme.
Stahl (4 000-1734) est donc le créateur de l’animisme.
Il renouvela par là et rajeunit le système platonicien.
h'animisme regardait l’Ame comme le principe môme
de la vie. La vie est pour Stahl un des modes de fonc¬
tionnement de l’Ame ; c’est son « acte vivifigue » . L’âme
immortelle, force intelligente et raisonnable, gouverne
la substance corporelle, la met en mouvement et la
dirige avec intelligence vers un but poursuivi. Ses
organes sont les instruments faits pour elle. L’âme agit
directement et sans intermédiaire sur eux. Elle fait cir¬
culer le sang, battre le cœur, sécréter les glandes, con¬
tracter les muscles et s’exécuter toutes les fonctions.
C’est Y âme architectonique qui est l’artisan et le construc¬
teur du corps : Homo factus est anima vivens.
Les idées de Stahl ont passé chez un grand nombre
de ses successeurs ; mais leur écho a été en s’affaiblis¬
sant rapidement. L’école de Montpellier, qui en France
a soutenu avec éclat les idées stahliennes, a répudié aus¬
sitôt une partie de l’héritage du mattre. Elle n’est pas
restée animiste, elle est devenue vitaliste.
Le vitalisme consiste, comme l’on sait, dans la sépa¬
ration absolue des phénomènes physiologiques d’avec les
ph énomènes du monde inorganique. Au lieu d’obéir aux
forces aveugles de la matière, ceux-ci sont les effets
immédiats d’une force spéciale sans analogue en dehors
du corps vivant.
C’est Barthez (1734) qui créa la doctrine vitaliste, ou
du moins qui lui donna son véritable nom ; car on pour-