ANIMISME.
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moindre que celui de Van Helmont semblaient s'inspi¬
rer pourtant delà même pensée. Ils subordonnaient les
phénomènes à des principes en quelque sorte intelli¬
gents et conscients de leur action. VS âme direct rite que
Kepler donnait aux planètes pour les conduire dans
l'espace « suivant des courbes savantes, sans heurter les
» astres qui fournissent d’autres carrières, sans troubler
» l'harmonie réglée parle divin géomètre », appartient
évidemment à cet ordre de créations imaginaires.
C’est encore à la même tendance d’esprit qu’obéis¬
saient Cudworth lorsqu’il imaginait un médiateur plas¬
tique, et les philosophes et médecins qui supposaient
des principes particuliers, natures plastiques, présidant
aux fonctions des organes.
Ces idées se répandaient dans le monde médical
lorsque le célèbre médecin et chimiste G. E. Stahl vint
les réformer en créant Y animisme, expression la plus
outrée de la spiritualité de la vie. Son but était d’alnmi
de réagir contre les disciples de Descartes, contre ceux
qui voulaient expliquer les manifestations vitales par les
propriétés mécaniques ou chimiques de la matière
vivante en les séparant complètement du monde de
l'âme. Eu cela, et dans cette première période, il était
vitaliste, puisqu’il arrachait aux forces générales de la
nature les faits vitaux dont il faisait un domaine apart.
Ces faits, il les place sous la dépendance d'une force
immatérielle et intelligente. On peut l’appeler la vie.
Voilà le vitalisme. Dans une seconde phase il va plus
loin: ce principe immatériel, intelligent et raisonnable,
il n’y a aucune raison, selon lui, de le distinguer de