«ASILE VALENTIX.
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son siècle ii cause de l’étendue et de la variété de ses
connaissances.
Quant à son œuvre, elle montre plus d’érudition
que d’invention personnelle. Il avait pris pour modèle
Aristote et s’était proposé de le commenter et de
I étendre; il rassembla dans ce but les connaissances
transmises par ses prédécesseurs et répandues de son
temps.
Mais quoiqu’il ait professé que « la science naturelle
ne consiste pas seulement à accepter, à recevoir des
récits, des histoires, mais à rechercher des causes », il a
peu mis en pratique ce précepte. Il a embrassé dans son
encyclopédie les sciences naturelles, la zoologie, la bota¬
nique, la minéralogie; et tout en agrandissant le
domaine des faits connus il n’a guère pris d’autre soin
que de le dérouler daus un ordre conforme à ses vues.
Albert le Grand s’est peu préoccupé de l’explication des
phénomènes vitaux dont il trouvait la raison suffisante
dans les causes providentielles. Il est cependant curieux
de voir que dans son traité de la physionomie il ait pensé
à déterminer les facultés de ! Ame d'après les organes
extérieurs du crâne ; on trouverait là en quelque sorte le
germe de la théorie de Gall et de Spurzhcim.
Basile Valentin (1394) avait admis l’existence d’un
principe général, l’archée, qui gouvernait l’univers tout
entier. Son disciple Paracelse (1493-1541) multiplia le
nombre de ces principes immatériels qui gouvernent les
divers organes du corps, le cerveau, le cœur, la tète, le
foie, etc., et tous les objets naturels. Il donna à ces génies
les noms d'esprits olympiques, et il les subordonna à
CL. BERMARD. — l,li>-|loii)én«’«. ai _ »7