DIGESTION DES FÉCULENTS
SAU
conséquent, digèrent ces substances dans le sens strict
du mot.
La digestion de la fécule chez ranimai se fait surtout
dans le duodénum, ainsi que nous le savons; c’est là
que, sous l’influence du suc pancréatique, la fécule se
liquéfie else transforme en glycose.Mais ce phénomène
n est pus spécial à l’intestin grêle, parce que l’agent, le
ferment qui produit cette digestion de la fécule, peut se
rencontrer dans l’organisme animal ailleurs que dans le
canal alimentaire; il existe aussi dans le végétal. C’est
grâce à lui que la pomme de terre digère sa fécule, que
la graine digère son amidon quand elle va germer.
Nous retrouvons ce même phénomène de digestion fécu¬
lente toutes les fois que nous trouvons réunis, dans des
conditions convenables, la matière amylacée et le fer¬
ment qui agit sur elle.
Ce n est donc pas là une action spéciale à quelques
êtres; c’est uue action universelle. L'animal emprunte
au végétal une nourriture riche en substances amvla-
eées, et il la digère dans un appareil intestinal sous l’in¬
fluence d’un ferment approprié. La plante digère de
même l’amidon de ses réserves, lorsque la graine entre
en germination, lorsque le bourgeon se développe en
bois ou en fleur, lorsque la tige s'accroît et s'élève. Le
fait le plus remarquable n’est pas seulement cette uni¬
versalité d une élaboration commune à tous les êtres;
c est surtout l’identité de cette élr boration, qui se fait par
les mêmes procédés, par le même agent, et qui aboutit
aux mêmes résultats.
Le résultat univoque, c’est la production d’un sucre