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définitive. Cependant, je le répète, il est déjà possible
d’entrevoir les routes nouvelles, et je compte, quant à
moi, vous faire connaître quelles idées l’étude et la
méditation de ces problèmes a fait naître dans mon
esprit.
lui théorie de Lavoisier, lumineuse dans son principe,
fausse dans son expression, consistait à assimiler la res¬
piration a une combustion véritable, et à assigner le
poumon comme lien de cette combustiou. Malgré les
restrictions que Lavoisier laissait subsister sur ce dernier
point, quelques-uns de ses contemporains et de ses suc¬
cesseurs ont été à cet égard moins prudents et plus
affirmatifs. L’oxygène introduit par la respiration péné¬
trait dans le poumon, y rencontrait le sang, brûlait son
carbone et s’échappait à l'état d’acide carbonique.
Chacun de ces points a été examiné successivement
et contredit : d’abord la localisation dans le poumon,
puis la combustion des matériaux du sang, la com¬
bustion du carbone.
Qu'est-ce qui a fait dire que la respiration était une
combustion?
Dans la combustion du carbone, telle qu’elle s'accom¬
plit dans les foyers, l’oxygène se fixe sur le charbon et
fournit un égal volume d’acide carbonique : il y a en
môme temps dégagement de chaleur.
Or, l’air qui entre et l’air quisort du poumon ont,sui¬
vant Lavoisier, respectivement la composition de l'air
qui entre dans un foyer et qui en sort.
Plus tard, Dulong et Desprelz firent une tentative
qui leur parut vérifier indirectement la théorie régnante.