NERFS VASCULAIRES TIE I.A TÈTE.
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trop importante pour être ainsi simplement formulée : elle
mérite une sérieuse attention.
Convaincu que l’anatomie comparée pouvait légitimer cette
division, j’ai rassemblé un certain nombre de matériaux, tous
probants au point de vue de la fusion des nerfs crâniens en
deux groupes, et de la dépendance dans laquelle ils sont les
uns et les autres par rapport au trijumeau et au pneumogas¬
trique.
Ce sont ces éléments de comparaison que je reproduis dans
le chapitre suivant, avant d’étudier les rapports du sympathi¬
que avec les nerfs crâniens.
Réduction des nerfs crâniens à deux groupes représentant
chacun une paire rachidienne.
Dans la série animale, on trouve de nombreux exemples
permettant de ramener : 1° au trijumeau les nerfs moteurs
oculaires commun et externe, le pathétique, une partie du fa¬
cial : de là le groupe trijumeau ; 2° au pneumogastrique, une
partie du facial, le glosso-pharyngien, le spinal et peut-être
l’hypoglosse : de là le groupe pneumogastrique.
Chacun de ces deux groupes conserve sa valeur chez les
vertébrés supérieurs, où ses éléments constitutifs se présentent
plus ou moins dissociés. C’est là une déduction forcée, dont
le caractère légitime ne peut être mis en doute.
1° Groupe trijumeau.
Facial considéré comme faisant partie du groupe trijumeau.—
L’association de ces deux nerfs est un fait établi : l’anato¬
mie nous les montre tous deux se partageant l’innervation
des régions superficielles de la face, d’une grande partie de
ses régions profondes, dans les muscles, la peau, les muqueu¬
ses, dans l’épaisseur des parois vasculaires (V. détails, Nerfs
vasculaires, 2e partie). L’analyse physiologique, entre les mains
de Cl. Bernard, a montré leurs rapports parla sensibilité ré-
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LAD. MADEY.